Origines

Flamenco pour les nuls


Les origines du mot “flamenco” et de l’art qu’il désigne ont donné lieu à de nombreuses hypothèses. Quelque soient ces différentes thèses développées, on peut affirmer avec certitude que ce sont les gitans andalous qui pratiquaient au départ entre eux le flamenco dans le triangle géographique formé par les villes de Cadix, Ronda et Séville. A la fin du XVIIIe siècle, le flamenco a commencé à se répandre et à développer sa forme traditionnelle. Au milieu du XIXe siècle apparaissent les « cafes cantantes » dans lesquels les gitans se produisent de façon professionnelle.

Au XXeme siècle, sous l’influence du chanteur Antonio Chacón d’un côté, et de la danseuse La Argentina de l’autre, le flamenco fait son entrée au théâtre puis à l’opéra. En s’urbanisant, il touche un plus grand public, mais de nombreux artistes ne cherchant qu’à plaire au public acceptent de faire des concessions et des compromis qui finissent par dénaturer cet art. Dans les années 1950, le flamenco a entamé une lente reconquête de ses racines. L’année 1956, avec le concours national de Cordoue, marque le début de l’ère contemporaine du flamenco. Une nouvelle génération d’artistes flamencos va déferler, animée d’une passion et d’une soif de liberté.

Les ingrédients incontournables du flamenco

Le flamenco traditionnel utilise trois éléments fondamentaux : le chant, la danse et la guitare. Les liants sont l’âme gitane et le Duende, terme désignant un état particulier d’extase, d’envoûtement, une expressivité et un pouvoir de suggestion dont l’impact sur le public produit une émotion intense.

Le chant (el cante) est l’élément premier du flamenco. A l’origine, il s’interprétait “a palo seco”, c’est-à-dire sans aucun accompagnement, ne tolérant que quelques “palmas” (battements de mains). Puis différents styles de chant se sont développés.
De nombreux artistes de flamenco parmi les plus grands se sont spécialisés dans une forme unique.

La danse (el baile), est introduite dans un deuxième temps. Au début, la danseuse n’est qu’un élément décoratif de la scène, un complément esthétique du chant. Elle s’est imposée peu à peu en exécutant des chorégraphies complexes : la danse flamenca est ainsi devenue un art à part entière.

La guitare (el toque), apportée plus tardivement, accompagne le chanteur et le danseur. Limitée dans un premier temps à une musique de fond, elle s’est orientée vers une structure musicale appelée, le compas. Elle est aujourd’hui considérée comme l’alter ego du chant et de la danse.

Les thèmes

Dans le flamenco traditionnel, les thèmes les plus souvent évoqués sont la passion amoureuse, la société, l’amour maternel, la pauvreté, la mort, l’honneur et la religion.

Aujourd’hui, les thèmes abordés sont plus diversifiés et davantage en phase avec notre époque. Les flamencas n’hésitent pas non plus à adopter un langage plus familier.

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